Guise, la capitale de la Thiérache, du château fort des Ducs de Guise au Familistère de l’industriel Jean-Baptiste André Godin, en passant par la cité médiévale.

Portail du XVIIème siècle, de l’ancien bailliage ducal de Guise, dit hôtel de Condé, datant des XVI, XII et XIIIèmes siècles.

La Cité Médiévale
La rue Chanteraine, au bas de la rue de la Citadelle

La rue de la Citadelle, montant au château-fort des Ducs de Guise.


L’église Saint-Pierre et Saint-Paul, datant du XVIème siècle et inscrite aux monuments historiques.
« L’église paroissiale Saint-Pierre et Saint-Paul a été presque totalement reconstruite au milieu du 16e siècle (la date de 1535 est gravée sur une clef de voûte). Des travaux historiques du 19e siècle signalent qu’un portail de l’église (restauré depuis), était daté de 1550. Les armoiries de membres de la famille de Lorraine, sculptées sur les clefs de voûte du chœur, permettent de placer la fin des travaux dans le 3e quart du 16e siècle. Héritière du comté (puis duché) de Guise, au début du 16e siècle, la famille de Lorraine a sans doute commandité ou contribué au financement de cette reconstruction. Après les guerres et les sièges du 17e siècle, l’église a été restaurée, comme en témoignent les parties de maçonnerie en brique. A la Révolution, l’édifice est vidé de son mobilier et endommagé. Puis il est rendu au culte et réparé au début du 19e siècle. Une vaste restauration est entreprise dans la décennie 1840 (d’après des sources et des clefs de voûte datées de 1849 et 1850). Elle se termine par la reconstruction du portail nord, daté de 1853 et signé du sculpteur Lecompte-Roger, de Liesse. Très endommagée par la guerre de 1914-1918, l’église a été restaurée vers 1931 (date gravée sous un blason et sur un pilier), augmentée de l’actuelle sacristie, puis consacrée le 11 novembre 1933. » Base Mérimée





Vitrail de la crucifixion, de style art déco (XXème siècle), du peintre-verrier parisien Raphaël Lardeur.
« La majeure partie de la scène est occupée par le Christ en croix, vu de face, entre les deux larrons, saint Jean et la Vierge, la Madeleine agenouillée au pied de la croix, et plusieurs femmes. La lancette gauche est consacrée aux soldats romains. Au premier plan, deux soldats agenouillés jouent aux dés. Deux autres, debout, tiennent, l’un, une lance, et l’autre, la lance avec l’éponge. Un cœur rayonnant est représenté au centre du tympan, symbole de l’Amour de Dieu pour les Hommes. » Base Palissy

Vitrail du Christ rencontrant sa mère, de style art déco (XXème siècle), du peintre-verrier parisien Raphaël Lardeur.
« Le centre de la scène est occupé par la rencontre de la Vierge et du Christ couronné d’épines, tous deux de profil, qui s’étreignent les mains. La croix, appuyée sur l’épaule du Christ, est soutenue à l’extrémité par Simon de Cyrène. Deux soldats romains, armés d’une lance observent la scène qui se déroule en présence d’une foule d’hommes et de femmes de tous âges. Au premier plan, un jeune homme dans une attitude agressive, s’apprête à lancer des pierres qu’il tient à la main. Les jours de réseau sont occupés par des chérubins, des colonnes et des clous. » Base Palissy

Vitrail de la Pentecôte, de style art déco (XXème siècle), du peintre-verrier parisien Raphaël Lardeur.
« A la représentation traditionnelle de la Pentecôte, dominée par la colombe du Saint-Esprit, s’ajoute celle d’une croix et d’un coeur (le sacré-Coeur de Jésus) d’où partent des rayons lumineux. Le tympan est orné d’un décor géométrique et de guirlandes florales. » Base Palissy

Vitrail de la Nativité, de style art déco (XXème siècle), du peintre-verrier parisien Raphaël Lardeur.
« Au premier plan, sont représentés saint Joseph, debout, et la Vierge, agenouillée près de l’Enfant. La crèche est évoquée par l’âne, dont on ne voit que la tête. Au centre et sur la droite, sont regroupés les bergers en prière, suivis des Mages et de leur escorte. Le fond de la scène est occupé par les dromadaires, et par des anges en adoration. Des chérubins et l’étoile meublent les jours de réseau. » Base Palissy

Vitrail de Jeanne d’Arc au sacre de Charles VII, de style art déco (XXème siècle), du peintre-verrier parisien Raphaël Lardeur.
« Au premier rang d’un groupe d’évêques portant une crosse et de soldats munis de lances et d’étendards, Jeanne d’Arc assiste au sacre, tenant son étendard, l’autre main appuyée sur l’épée. L’évêque, debout, avance la couronne au-dessus de la tête du roi, agenouillé, la main de justice dans sa main gauche. D’autres soldats, représentés de dos, et des enfants de chœur, portant des cierges allumés et une croix de procession, complètent la scène. Des lys, allusion aux armoiries accordées à la famille d’Arc, ornent les jours de réseau. » Base Palissy

Vitrail de la Vierge de Miséricorde, de style art déco (XXème siècle), du peintre-verrier parisien Raphaël Lardeur.
« La majeure partie de la verrière est occupée par une Vierge debout sur un nuage, entourée de rayons lumineux et d’une couronne de chérubins. De ses bras ouverts, tombent des fleurs, symbole vraisemblable des grâces qu’elle répand sur les humains. La partie inférieure de la verrière est occupée par plusieurs hommes et femmes, représentés debout ou agenouillés (un est même allongé) à divers âges de la vie. Ils encadrent deux croix, signalant la présence de tombes. Il faut y voir une modernisation du thème médiéval de la Vierge de Miséricorde, et peut-être aussi une verrière commémorative de la Première Guerre mondiale, la Vierge étant alors représentée comme la protectrice et la consolatrice des survivants. » Base Palissy




Le château fort
le Château fort de Guise, dont la construction remonte au Xème siècle, classé monument historique sur les hauteurs de la ville, dans la Vallée de l’Oise.
Plus d’informations : https://www.chateaudeguise.fr/



« Château mentionné à la fin du 10e siècle, agrandi au 12e, forteresse royale en 1185. Le donjon est sans doute construit à cette époque. Travaux menés au 15e siècle. A partir de 1540, Claude de Lorraine, duc de Guise, modifie le château pour en faire l’une des citadelles les plus moderne avec la première adaptation en France du système bastionnaire. En 1641, confiscation du château à Henri II de Lorraine. Le château devient forteresse royale sur laquelle Vauban ordonne des travaux menés par l’ingénieur Rivière (remaniement des ouvrages défensifs ; dégagement des entrées ; remblayage intérieur). En 1767, le donjon est restitué à Louis-Joseph de Bourbon, prince de Condé. En 1914 et 1917, le fort est détruit ; seuls subsistent le donjon et l’enceinte. Restauration du château après la Seconde guerre mondiale. » Source : Base Mérimée



L’Arsenal
« Cet édifice, construit au XVIe siècle, mesure 60 mètres de long pour 10 de large. Il comptait pas moins de 7 niveaux. Il a servi à de multiples usages : stockage des grains, casernement de soldats, celliers, arsenal… Aujourd’hui largement rabaissées, les maçonneries laissent cependant encore deviner l’impressionnante taille du bâtiment. Le cellier voûté en briques est accessible lors de la visite. »

Le donjon

Le Bastion de la Charbonnière

« Ce bastion englobe des maçonneries médiévales sur lesquelles il est lui-aussi en partie appuyé. Construit au XVIe siècle, en brique, il contient une grande casemate d’artillerie qui pouvait contenir deux canons et desservait par un couloir une petite casemate de tir installée au pied des remparts, à laquelle on accédait par un escalier vertigineux »



La Collégiale Saint-Gervais Saint-Protais

« L’église du Château fut une chapelle avant d’être progressivement agrandie à mesure que le site prenait de l’importance. Détruite au XIXe siècle, l’église a cependant bénéficié de fouilles de sauvetage par les jeunes bénévoles du Club du Vieux Manoir, dans les années 1960, ce qui fit à l’époque prendre conscience de l’immense intérêt patrimonial du Château et permis à l’association de recevoir le premier prix « Chefs-d’œuvre en péril » des mains d’André Malraux. »

Vue sur la ville de Guise

et le Familistère

La grosse tour, dite “donjon”

« La grosse tour constitue un espace central au sein du Château Fort. Toujours debout, elle compte trois niveaux tous alimentés par un puits et reliés par deux escaliers. Elle occupait à l’origine une fonction défensive mais également résidentielle en temps de siège, avant que le Château ne devienne une véritable forteresse militaire. Plusieurs fois adaptée à l’évolution des armes et en particulier à l’artillerie, elle est aujourd’hui dominée par des créneaux du haut desquels on tirait au canon. »



Le Bastion de l’Alouette

« Il contient pour sa part deux casemates d’artillerie reliées par un couloir d’accès, la première de ces casemates ayant été aménagée pour accueillir le musée historique et archéologique du Château Fort. 1000 ans d’histoire y sont présentés, à travers les objets des collections archéologiques provenant directement du site. »





Le Familistère de Godin
Le familistère de Guise, voulu par l’industriel Jean-Baptiste André Godin pour l’hébergement de ses ouvriers, haut lieu de l’histoire économique et sociale des XIXe et XXe siècles. Le familistère est classé monument historique depuis 1991. Son musée est classé Musée de France : https://www.familistere.com/fr









Le kiosque à musique du jardin du Familistère, construit en 1918, restauré en 2006 et inscrit monuments historiques depuis 1991.

Les jardins contemporains du Familistère, projet de l’Agence de paysage BASE.

« Situé sur une ancienne île de 9 ha conduite en peupleraie, le jardin est régulièrement inondé par les crues violentes de l’Oise.
30 000 m3 de terrassements ont été nécessaires pour remblayer un bras mort de l’Oise et adoucir le profil de l’ensemble des berges, pour offrir une promenade au bord de l’eau. Le jardin est découpé en 400 parcelles triangulaires de 100 à 700 m2 chacune, et traitées suivant 4 matières : taillis, buissons, prairies, pelouses.
La population a participé aux plantations dans le jardin par un système de parrainage de plantes.
Un couloir de lagunage/filtration par les plantes de 6000 m2 épure l’eau prélevée dans l’Oise et vient alimenter un bassin extérieur, composé de galets et de petites surfaces de béton blanc. Des pontons bois permettent de naviguer dans le jardin à pied secs en toute saison. Le confort en milieu extérieur vient rendre hommage au palais social de l’industriel controversé, charismatique et éclairé Jean-Baptiste Godin (1817-1888). » https://www.baseland.fr/projets/familistere-de-guise-jardin/

L’Oise


Guise (Aisne – Hauts-de-France)
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