L’Abbaye de Vaucelles… une petite merveille à quelques kilomètres de Cambrai, propriété du Département du Nord depuis 2017.
Fondée en 1131 par Saint Bernard, elle était de l’ordre cistercien. Elle possédait la plus grande église abbatiale cistercienne d’Europe, plus grande que les cathédrales… détruite à la Révolution.

« L’abbaye de Vaucelles, telle qu’elle se présente à vous aujourd’hui, reste une construction hors norme tant par ses dimensions que par la qualité de sa restauration et son rayonnement culturel. L’abbaye de Vaucelles fut construite en 1132, et s’étendait sur plus de 2500 Ha. Aujourd’hui ne subsiste que deux bâtiments principaux : L’aile des Moines, et le Palais de l’Abbé. D’une longueur de 80 mètres et 18.50 mètres de large, l’aile des moines comporte 5 salles différentes : la salle des moines, l’oratoire, la salle capitulaire, le passage sacré et la chapelle. « Une abbaye cistercienne, c’est avant tout la maison de la prière et l’asile des vertus; mais c’est aussi le refuge de l’indigence; c’est un foyer moral dont l’influence se fait sentir, c’est un centre de prospérité matérielle par l’amélioration du sol, par la leçon féconde du travail et par l’exemple des meilleurs procédés de culture. En effet, l’ordre de Cîteaux est essentiellement agricole, toute son histoire le constate; il choisit de préférence comme lieu d’établissement les contrées les plus ingrates, les vallées les plus désertes, et les plus incultes ». Monseigneur Hautecoeur. » Source : http\://abbayedevaucelles.com/


Le Palais de l’Abbé, dont seule la moitié a été construite, possédait une bibliothèque qui aurait contenu 40 000 ouvrages. En ruine, le bâtiment a été restauré.

Le plan de l’Abbaye de Vaucelles, dont il manque aujourd’hui les cloîtres et l’église abbatiale.

La maquette

L’entrée


La salle des moines.

« C’est dans cette vaste salle aux dimensions impressionnantes que travaillaient les moines copistes. En effet, c’est dans cette pièce, dont l’aspect sévère convient à la vie cistercienne, que se rassemblait la communauté pour l’écriture des livres manuscrits quand la prière et les travaux des champs lui en donnaient loisir. Il faut imaginer les moines attablés à leur pupitre pour réaliser les enluminures. Juste à côté de cette salle, une petite pièce appelée le Chauffoir permettait de se réchauffer les mains et surtout d’éviter que les encres ne gèlent. Cette salle est divisée par deux épines de cinq colonnes formant dix-huit voûtes. La croisée d’ogives se manifeste aux voûtes, faisant de cette salle un vestige prestigieux et très représentatif du premier art Gothique. Après la Révolution, cette salle fut utilisée pour l’installation de métiers à tissés. »




Les magnifiques vitraux de Gérard Lardeur, réalisés entre 1975 et 1989.



En dessous de la salle des moines se trouve la crypte, qui servait de réserve pour les vivres.


L’oratoire ou l’auditorium

« Salle aux dimensions plus petites, dont les colonnes et les chapiteaux enclavés gardent toute leur élégance. Au début 1975, cette salle fut transformée en chapelle. Aux murs, sont dressés deux magnifiques pierres tombales, l’une du XIVe siècle, l’autre du XVIIIème siècle…
Dans cette pièce, le père responsable des travaux, le cellérier, réunissait chaque matin les responsables des chantiers pour leur communiquer les consignes de travail de la journée. C’était le seul endroit où, pour les nécessités de la vie commune, pouvaient s’établir des conversations utilitaires entre les moines et le Prieur. Partout ailleurs devait régner le silence absolu. L’organisation de la journée est régie avec une grande précision par le chapitre 48 de la règle de Saint-Benoît. Le caractère primitif de la construction a été sensiblement modifiés vers 1550. Le long des murs ont été replacés en vis-à-vis les deux seules dalles tumulaires intactes d’abbé de Vaucelles. Les stalles proviennent de l’abbaye cistercienne de Loos (aujourd’hui centre de détention), du monastère des Bernardines d’Esquermes qui en avaient hérité après la Révolution. »




La salle Capitulaire

« Cette salle capitulaire dite du chapitre est le joyau de l’Abbaye. Elle est la plus grande salle capitulaire cistercienne d’Europe. Sa construction fut achevée en 1175. C’est ici qu’avait lieu l’élection du père Abbé à l’unanimité, les proclamations, les pénitences publiques pour demander pardon de ses péchés mais surtout, chaque jour le père Abbé y réunissait ses frères deux fois par jour pour entendre la lecture de la Règle de Saint-Benoît et l’exhortation du Père Abbé qui présidait à la vie des moines. Les trois baies méridionales ouvraient autrefois sur le grand cloître. La salle capitulaire a les mêmes caractéristiques architecturales que la salle des moines, avec, en plus, un soupçon de grâce. Elle se divise en trois nefs de trois travées soit neuf voûtes nervées qui reposent sur les quatre colonnes centrales. Les quatre chapiteaux centraux sont très élégants grâce à un motif décoratif constitué de larges et épaisses feuilles d’arum. Sous cette salle ont été inhumés, en majeure partie, les abbés qui ont présidé aux destinées de l’abbaye, destinées heureuses ou malheureuses, suivant les époques. »







La chapelle

« La chapelle ou la salle du poids de l’horloge, était affectée aux cloches de l’église de Vaucelles. Elle a été dédiée à la Vierge Marie. Transformée en chapelle des visiteurs, elle permet de se recueillir en toute tranquillité. »


A l’emplacement de l’ancien cloître




Ange situé à l’emplacement du chœur de l’église abbatiale, regardant vers la nef que l’on imagine grâce aux colonnes.




Il faut s’imaginer ici la plus grande église abbatiale cistercienne d’Europe, plus vaste qu’une cathédrale… les colonnes symbolisent l’emplacement de la nef.

Les jardins de l’Abbaye, créés en 2005.

« Membre des parcs et jardins du Nord de la France, l’abbaye s’entoure depuis 2005 de jardins d’inspiration médiévale. En entrant par l’allée principale, on découvre les massifs d’hortensias, puis le visiteur pourra se promener à la sortie du bâtiment claustral dans le choeur de l’église entourée de buis topiaire, pour terminer par la visite des jardins de l’abbaye.
Le jardin est découpé en différentes parties fleuries tout au long de l’année et il est entièrement bio, les pesticides y sont bannis.
Le Potager composé de diffférentes parcelles : tomates, poireaux, salades, courgettes… et des vignes
Le Verger: les poires, les pommes, les abricotiers, les cerisiers- le Carré des fruits rouges: les fraises, les framboises, les groseilles…
La Roseraie: composée de carrés et de triangles bordés de buis avec différentes variétés de rose grimpante, rose ancienne, rose arbustive…).
Le jardin de la bible: Il est consacré aux plantes médicinales, et celles citées dans la Bible.
La Bouqueterie: trois carrés de vivaces (ancolie, digitale, fuschia, géranium vivace, heuchera…)- Le carré des plantes annuelles (cosmos, amarante, glaïeuls, verveines, surfinias..) – Le carré des bulbes à fleurs (iris, tulipes..) Puis, du belvédère en longeant le mur d’enceinte il pourra admirer le site dans son ensemble, tout en apercevant la vallée du Haut Escaut. »

















Pour en savoir plus
Localisation
Les Rues-des-Vignes (Nord – Hauts-de-France)
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