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Jenlain
- Entité paysagère : Ondulations hennuyères – Quercitain
- Commune du Parc Naturel Régional de l’Avesnois
- Population : 1 109 hab.
- Altitude : min : 54 m – max : 116 m
- A voir : Eglise Saint-Martin, Château d’en Haut, Château d’en Bas, Brasserie Duyck, moulin à eau, lavoir, chapelles, arc de triomphe naturel, pigeonniers, patrimoine rural,…
« La proximité de la voie romaine Bavay-Cambrai suggère que le site de Jenlain a pu être occupé précocement. La découverte de différents objets anciens, rapportée par l’abbé Villers, pourrait confirmer cette hypothèse. Les premières mentions de la localité remontent à la fin du IXe siècle et les seigneurs du lieu apparaissent dès le milieu du XIIe siècle. La commune de Jenlain comporte deux châteaux : le château d’En-Haut et le château d’En-Bas. Le premier – constitué d’une ferme à cour fermée sur laquelle s’articule, à angle droit, un corps de logis à étage – fut édifié par la famille d’Espiennes. Il comporte une ferme seigneuriale avec son pigeonnier porche (1772) , une grange (1701) et le corps de logis, portant les armes de la famille d’Espiennes et des Rasoir de Croix, édifié en 1777 pour le mariage de Jacques Martin d’Espiennes, seigneur de Jenlain, avec Marie Jeanne Rasoir, dame de Croix et de Forest. Son fils, Charles, conseiller municipal puis maire de Jenlain, vend la propriété aux Robaulx de Beaurieux qui la cède aux Deswatten-Heniau qui s’en séparent au profit des Demarcq. Le château d’En-Bas datant du XIXe siècle était constitué d’une ferme, d’un pigeonnier et du château lui-même. Ce dernier, longtemps abandonné, a aujourd’hui disparu.
Le nom de Jenlain est connu principalement par la brasserie Duyck de Jenlain : d’abord simple ferme-brasserie fondée par Félix Duyck en 1922 et dont la production alimente les estaminets de la région, la brasserie se développe dans les années 1960 sous l’impulsion de Robert Duyck qui met à l’honneur la bière de garde sous la marque Jenlain (de 1970 à 1994 la production connut un accroissement de 15 000 à 92 000 hl/an). Aujourd’hui, la brasserie, ne cessant de se moderniser, produit depuis quelques années une bière blonde, la Sebourg, et des bières typées de Noël et de mars. » Base Mérimée
- MONUMENTS HISTORIQUES
Château d’En-Haut (1701 – 1772), inscrit aux Monuments Historiques depuis 1987.
« Le bâtiment principal est du XVIIIe siècle. La grange est la partie la plus ancienne (1701). Le pigeonnier est quant à lui daté de 1772. Le château date, pour la majeure partie de sa construction, de la deuxième moitié du XVIIIe siècle. C’est le type même de construction classique des demeures rurales, de ces « folies » que les nobles se faisaient construire à la campagne, sur leurs terres. Ils y passaient la belle saison ; le reste de l’année ils vivaient en ville, dans leur hôtel particulier. Ce fut le cas de la famille d’Espiennes, implantée dans le Hainaut, dont l’origine de la noblesse remonte sous Philippe IV d’Espagne, du temps des Pays-Bas espagnols. Le village de Jenlain n’étant lui-même pas très ancien, il ne pouvait en être autrement du château. Celui-ci a été construit à l’emplacement d’une ferme seigneuriale, ensemble de bâtiments distribués autour d’une cour fermée, avec entrée sous un porche pigeonnier daté de 1772, portant en son cintre l’écusson des comtes d’Espiennes, écusson fortement martelé à la Révolution, par les « colonnes infernales ». La grange au fond de la cour, aux puissants contreforts de grès, porte la date de 1701 gravée sur une pierre blanche insérée dans le cintre d’entrée.
Sur le corps de logis principal, le fronton armorié, en pierre blanche sculptée, a fière allure et est heureusement encore intact du fait de son exposition au nord, à l’abri des pluies. Les deux blasons sont, à gauche celui de la famille d’Espiennes, et à droite celui des Razoir de Croix. C’est en 1777 que fut célébré le mariage de Jacques-Martin d’Espiennes, seigneur de Jenlain et de Marie-Jeanne Razoir de Croix, dame de Croix et de Forest, après publication des bans à la commune de Jenlain et à celle de Valenciennes.
C’est à cette occasion que fut construit le logis principal avec le fronton armorié. Les jeunes mariés y habitèrent au début de leur mariage, puis les occupations militaires de Jacque-Martin le rappelèrent à Valenciennes. Noble, d’esprit libéral, il épousa les thèses de la Révolution naissante et servit les armées de la République… Il mourut le 21 avril 1792, à l’âge de 37 ans ; c’est le mois de la déclaration de guerre et de l’invasion autrichienne. Il laisse 3 orphelins, leur mère étant décédée en septembre 1791. Le château est attribué à son fils Charles qui resta célibataire. Il fut conseiller municipal, puis maire de Jenlain au début du 19è siècle. Par la suite, le château passa aux mains de la famille de Robaulx de Beaurieux qui le garda un peu plus de vingt ans. Après avoir changé de mains plusieurs fois, le château fut mis en vente en 1982. Il fut acquis par les propriétaires actuels qui entreprirent avec courage sa restauration et essaient de le sortir de l’oubli. C’est ainsi que les premières chambres d’hôtes furent ouvertes en 1985. Il est inscrit à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis 1987. » Source : « Histoire de Jenlain » de Léo Jouniaux
Le logis principal et le fronton armorié, en pierre blanche sculptée, représentant les blasons de la famille d’Espiennes (à gauche) et celui des Razoir de Croix (à droite). C’est en 1777 que fut célébré le mariage de Jacques-Martin d’Espiennes, seigneur de Jenlain et de Marie-Jeanne Razoir de Croix, dame de Croix et de Forest. C’est à cette occasion que fut construit le logis principal avec le fronton armorié.
PATRIMOINE
Eglise Saint-Martin (1752 et 1865). La foudre tomba sur le clocher en 1941, il ne sera jamais remplacé.
Château d’En-Bas (XIXème siècle)… ou ce qu’il en reste ! Fortement délabré, il a été détruit dans les années 90, il reste ce superbe pigeonnier et un beau parc.
Monument aux morts
Maisons du village
Ferme Notre Dame, avec son colombier.
Fontaine et chapelle Notre Dame des Victoires.
Grotte de Lourdes.
Oratoire de Notre Dame de Grâce, en pierre bleue.
Jenlain, son nom résonne dans le monde grâce à sa bière !
La Brasserie Duyck a été fondée en 1922 par Félix Duyck. C’est en 1968 que la bière prend le nom du village ! On la déguste aujourd’hui aux Etats-Unis, en Suède, au Danemark, au Japon, Taiwan,…
La brasserie Duyck est installée dans une ancienne ferme-brasserie de 1840. La girouette métallique sur le toit de la pièce de séchage et le vitrail représentent la silhouette de Gambrinus assis sur un tonneau et tenant une chope.
Marché de Noël de Jenlain… le plus ancien du Nord-Pas de Calais, avec ses 90 exposants
PATRIMOINE NATUREL
Chemin bocager sur le circuit « Au départ de Jenlain » (4 ou 7 km – 1h20 ou 2h20).
« Arc de triomphe végétal », arche composée de 2 charmes têtards qui ont fusionné au niveau du houppier. Il est classé arbre remarquable de l’Avesnois ! Il se situe à l’arrière de la ferme du pigeonnier (route de Sebourg – site privé).
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