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Trélon
- Entité paysagère : Fagne de Trélon
- Commune du Parc Naturel Régional de l’Avesnois
- Population : 2 978 hab.
- Altitude : min : 170 m – max : 251 m
- A voir : Église, Château de Mérode, Château de la Huda, Couvent des Carmes, Musée-atelier du verre, kiosque à danser, moulin à eau, maisons de maître, escaliers, Forêt de Trélon, Forêt Domaniale de l’Abbé – ValJoly, Étang du Hayon, Étang de la Folie, chapelles,…
- Devise : Plus que jamais Terlon
« Une occupation humaine existe à Trélon dès l’époque gallo-romaine. En 1111, l’alleu de Trélon est reconnu comme propriété de l’abbaye de Liessies et Gosserin d’Avesnes le rétrocède alors tout comme d’autres biens qu’il avait spoliés. Au XIIe siècle, Trélon devient propriété des seigneurs d’Avesnes : Nicolas d’Avesnes y élève une place forte. En 1249 le château, situé sur une frontière âprement disputée, entre dans la famille de Chatillon et de Blois. Les chroniques de Molinet évoque le siège mis en 1478 par l’armée bourguignonne du comte de Romont et la reddition de la garnison française. Tenu par les » impériaux », il est pris, pillé et souvent brûlé lors des opérations menées par les Français : en 1543 par Bonneval, en 1552 par l’armée d’Henri II, en 1554 par le duc de Vendôme. A nouveau pris par armée de Turenne en 1637, il est entièrement ravagé en 1651 par les troupes allemandes du général Rose. La seigneurie de Trélon, fief des seigneurs d’Avesnes, passe par mariage en 1577 à la famille de Merode. En 1625, Philippe IV d’Espagne érige la terre de Trélon en marquisat en faveur du baron Herrmann Philippe de Merode. La ville devient française au traité de Nimègue en 1678. Le château médiéval situé sans doute à l’emplacement de l’actuel château a été remplacé sous l’impulsion de Jean-Philippe de Merode en 1704 par une gentilhommière. Un troisième château est construit vers 1731 et remanié vers 1830 pour Félix de Merode puis par l’architecte valenciennois Parent en 1860 pour Werner de Merode. Trélon connaît un développement industriel, lié aux verreries, filatures et scieries. La Société Industrielle de Fourmies donne un panorama de l’activité industrielle de Trélon en 1923 : une fonderie est répertoriée, ainsi que deux verreries (flaconnage et gobeleterie). La verrerie Parent, spécialisée en flaconnage, est devenue l’écomusée du verre. » Base Mérimée
MONUMENTS HISTORIQUES
Chapelle Sainte Hiltrude. Dans les années 760, Hiltrude, très jeune fille d’un seigneur local, voulait se retirer et vivre une vie de moniale. Elle se heurta au refus de son père et elle dut s’enfuir dans la forêt de Trélon. Là, elle vécut près d’une source, toute donnée à la prière. Après plusieurs années, le frère d’Hiltrude vint la rechercher. Elle put alors accomplir son premier désir et entrer dans un monastère. Près de la source, on construisit une chapelle où une messe est encore célébrée chaque année. Il y avait une procession depuis Liessies jusqu’en 1963. La Chapelle Sainte Hiltrude est classée aux Monuments Historiques depuis 1947.
Château de Mérode, inscrit aux Monuments Historiques depuis 1986. Il est ouvert à la visite.
Construit par Nicolas d’Avesnes au XIIème siècle, il est assiégé par Jean de Luxembourg, François Ier, Henri II, Turenne et le général Rose. Il est reconstruit après la Révolution dans un style Louis XIII. Il appartient encore aujourd’hui à la Maison princière de Mérode (haute aristocratie belge). La création du Royaume de Belgique se joua en partie dans ce château.
Vierge et l’enfant sur la tour de la Chapelle (1859)
Dépendance du Château
Pierre du XVIème siècle, à l’arrière du Château, provenant du château fort et représentant le mariage de Louis baron de Mérode et de Louise de Blois, dame de Trélon. Le château actuel est toujours habité par la famille de Mérode.
PATRIMOINE
Château des Carmes, datant du XVIIIème siècle, édifié à l’emplacement d’un ouvrage de défense avancé qui servait à protéger le Château de Mérode. Il est de style Louis XIII.
« Une première maison des Carmes était implantée près du calvaire. Trop à l’étroit, les religieux obtiennent en 1724 de la duchesse Marie-Célestine de Holstein-Rethwisch la reconstruction du couvent sur un nouvel emplacement. Le nouveau couvent des Carmes est édifié entre 1724 et 1729. Il est composé de deux bâtiments principaux, les « Grands-Carmes », abritant les moines et les « Petits Carmes », abritant les frères convers. En 1792, la chapelle extérieure, les « Petits Carmes » et une partie du cloître sont détruits. De 1801 à 1863, les bâtiments restants sont loués par un particulier au département du Nord pour abriter la gendarmerie et la prison. En 1826, est construit sur l’emplacement des « Petits Carmes », une maison pour un verrier, Hippolyte-Louis Godard-Desmarest. De 1873 à 1885, les « Grands-Carmes » sont réaménagés en demeure de plaisance pour la famille Moreau de la Tour-Godard-Desmaret. En 1927, le couvent et ses dépendances sont rachetés par la commune pour les transformer en hospice de vieillards et d’infirmes. L’hospice est officiellement inauguré en 1933. La maison de 1826 est rachetée en 1968 par le département du Nord pour y loger la gendarmerie. De 1979 à 1983, ainsi qu’en 1989, l’hospice des « Grands-Carmes » est modernisé et une extension sur la rue Salengro réalisée.
description Le bâtiment « les Grands Carmes », de plan rectangulaire, comprend un étage et un étage de comble. La maçonnerie est en brique, le soubassement, les bandeaux et les chaînes d’angle en calcaire. Les ouvertures, légèrement cintrées, sont composées d’une alternance de brique et de dés de calcaire. Un fronton à volutes et deux balcons ont été rajoutés dans la deuxième moitié du 19e siècle à la construction initiale de 1724. La maison construite en 1826 pour le verrier Hippolyte-Louis Godard-Desmarest comporte un étage et cinq travées. Par l’emploi du calcaire pour le chaînage d’angle, les bandeaux, l’encadrement des baies, le soubassement et des ouvertures surmontées de linteaux droits, elle est caractéristique des maisons de l’Avesnois du milieu du 19e siècle. » Source : Base Mérimée
Château de la Huda, construit au XIXème siècle. Autrefois préventorium, il accueille aujourd’hui l’association la Maison des Enfants.
Kiosque à danser de 1885, Hôtel de Ville de 1865 et façades en pierre bleue dont l’ancien presbytère (volets blancs) du début du XIXème siècle.
Place Jean Jaurès
Escalier royal, creusé au XVème siècle à travers les remparts pour relier la ville haute au château. D’après la légende, c’était pour que Louis XI puisse aller prier à l’église. Il ne devient royal qu’au XVIème siècle avec le passage de Charles Quint.
Hôtel des Verriers, demeure de Maîtres de 1707 faisant partie aujourd’hui du Centre de loisirs du Bol Vert et l’ancienne verrerie Parant (1823), aujourd’hui le Musée-atelier du verre, une des 4 antennes de l’Ecomusée de l’Avesnois. La verrerie témoigne de l’activité verrière du XIXème siècle, avec la fabrication de bouteilles de champagne, puis de flaconnages de luxe, jusqu’à sa fermeture en 1977. Des démonstrations de souffleurs de verre ont lieu tous les jours !
Site du Bol Vert, restaurant la Forge et Musée-atelier du verre, ancienne verrerie du XIXème siècle.
Statue devant le restaurant la Forge, bâtiment datant de 1834.
Escalier entre le Musée-atelier du verre et l’Hôtel de Ville
Escalier de la rue du Petit Marché
Rue Guillaume Deltour
La Maison Thénard, patrimoine en danger… Maison de maître de style art déco du 2ème quart du XXème siècle, construite par l’architecte Danis, architecte communal d’Hautmont, pour l’industriel filateur Alphonse Falleur, dont la manufacture se situait rue Ansieau et était spécialisée dans le fil pour bonneterie. Elle a été donnée à la mairie de Trélon en 1999 par son dernier propriétaire, M. Thénard. Elle est composée d’une ossature en béton armé recouverte d’un parement en brique et d’un enduit béton décoratif dans les parties hautes. Sa façade, volontairement dissymétrique, comprend à son extrémité un avant-corps de plan convexe. En son centre, se trouve un porche hors-oeuvre surmonté d’une terrasse. Le fronton pignon incurvé de la grande lucarne, qui éclaire l’étage en surcroît, a été transformé. Au rez-de-chaussée, se trouvent les pièces de réception et la cuisine, à l’étage les chambres. A gauche en entrant, un portique à colonnes donne accès à une salle à l’italienne avec galeries courant sur trois des quatre côtés. La galerie du premier étage est agrémentée du même papier peint avec des motifs à la Hubert Robert que dans la chambre à coucher du « Bungalow », maison construite par Danis pour lui-même à Hautmont. L’architecte a dessiné les ferronneries, en particulier celles de la grille extérieure et de la rampe de l’escalier. La maison n’a pas été entretenue : en particulier, le parement de brique se détache de la façade. Source : Base Mérimée
Ancienne école, à l’architecture néo-flamande
Chalet
Calvaire, datant de 1804, en haut de la rue Emile Zola.
Chapelle Saint Eloi, aux Quatre Chemins
Oratoire
PATRIMOINE NATUREL
Étang du Hayon, d’une superficie de 25 ha
Étang de la Folie, d’une superficie de 33 hectares. Il alimentait, via un canal, le moulin banal de Trélon à partir du XVIIIème siècle. L’Étang était très fréquenté à la Belle Époque (Hôtel-Restaurant, plage, activités nautiques,…)
Forêt Domaniale de l’Abbé – ValJoly
Forêt de Trélon
Aqueduc de la Folie, creusé dans la roche au XVIIIème siècle pour alimenter le moulin banal de Trélon avec les eaux de l’Étang de la Folie.
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Une Réponse à “Trélon”
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Bonjour
Vos deux derniers clichés montrent la tranchée réalisée dans les schistes du Frasnien supérieur pour édifier l’aqueduc en pierre qui se trouve en dessous.
JD